Après avoir connu un important recul au début de la pandémie de COVID-19 en raison de la fermeture des chantiers, le secteur de la construction subit une importante remontée pour 2022. Selon le rapport Perspectives 2022 de la Commission de la construction du Québec, on peut s’attendre à 194,5 millions d’heures travaillées dans le milieu de la construction cette année, une hausse jamais vue de 20 % par rapport à l’an dernier.
Pour se distinguer de la concurrence et connaître du succès, les entrepreneurs doivent trouver un moyen de faire face aux défis liés à la pénurie. En effet, les probabilités sont malheureusement fortes de rencontrer des difficultés à obtenir des matériaux dans les temps, de respecter les coûts prévus ou d’avoir le personnel nécessaire pour mener à bien leurs contrats, ce qui, finalement, aura un impact sur leurs résultats financiers.
Si vous êtes un entrepreneur en construction, voici trois conseils en matière de gestion des risques et d’assurances qui vous aideront à profiter pleinement de la vague de la construction tout en limitant les perturbations sur vos opérations et vos revenus.
Conseil 1 : demander des cautionnements à vos sous-traitants
Avec la forte hausse de l’offre des projets de construction, plusieurs entrepreneurs généraux et leurs sous-traitants se retrouvent avec un très (trop) important carnet de commandes. Cela peut les placer dans une situation où ils auront de la difficulté à réaliser les contrats dans les délais prévus.
Une bonne façon de diminuer ce risque pour l’entrepreneur général est d’exiger des cautionnements finaux de ses sous-traitants. Cela permettra de vous assurer que ceux-ci feront le nécessaire pour honorer leurs obligations puisqu’il y a une compagnie d’assurances qui garantit la bonne exécution du contrat. C’est une bonne façon de vous assurer que les promesses de vos sous-traitants seront tenues et, qu’en cas de défaut du sous-traitant, il ne vous en coûtera pas plus cher pour la complétion de son contrat.
De plus, cette stratégie pourrait vous permettre d’augmenter votre marge de cautionnement auprès de votre propre caution.
Conseil 2 : négocier en avance les marges de crédit bancaires
Qui dit carnet de commandes important dit plus de chiffres d’affaires, mais aussi plus de coûts à supporter et donc des besoins plus grands en matière de crédit. Or, ce n’est pas lorsque le besoin d’augmenter votre marge de crédit est criant que vous êtes dans la meilleure posture pour négocier avec votre banquier.
Il est donc préférable d’entreprendre des démarches dès maintenant pour augmenter votre marge de crédit. Cela vous assurera d’avoir le flux de trésorerie nécessaire pour financer les dépenses liées à l’ensemble de vos contrats.
Conseil 3 : bien planifier vos demandes d’assurance chantier
Lorsque vous soumissionnez pour un projet de construction, vous devez coordonner plusieurs demandes de prix, dont les coûts d’assurance chantier et le « wrap up » auprès de votre courtier. Or, dans le contexte où le secteur de la construction est en pleine ébullition, il faut être encore plus vigilant et prévoir le temps nécessaire pour que votre courtier et les assureurs analysent votre dossier. C’est d’autant plus vrai actuellement alors que les assureurs, comme bien d’autres, ne sont pas épargnés par les défis liés à la pénurie de main-d’œuvre.
En effectuant une demande à votre courtier dès le début du processus de soumission, vous donnez la possibilité à votre courtier en assurances de contacter davantage d’assureurs et d’obtenir de meilleurs prix avec de meilleures couvertures.